Interview de Jean de la Rochebrochard par Silicon Carne
Titre : « JEAN DE LA ROCHEBROCHARD DANS 🔴 OFF THE RECORD »
ChaĂ®ne : Silicon Carne – Le Podcast Tech Picante !
URL : https://www.youtube.com/watch?v=63v0kC-KWYw
- Nouvelle émission et concept original : L’émission dans laquelle il intervient a un format innovant, éloigné des traditionnels talk-shows, avec une ambiance intime « au coin du feu » pour pousser les invités à se dévoiler.
- Ikigai et passion pour le travail : Il considère son poste chez Kima Ventures comme son « ikigai » (raison d’être). Il est pleinement épanoui dans son rôle d’investisseur, même si les conditions changent.
- Plan B professionnel : Si jamais son poste actuel se terminait, il serait prêt à se réinventer, même à travailler gratuitement pour rester proche des entrepreneurs et maintenir sa passion intacte.
- Caractère difficilement intégrable à des structures classiques : L’intervenant souligne qu’il est « indomptable », un loup solitaire mal adapté aux organisations hiérarchiques classiques, ce qui complique toute perspective de réintégration dans des entreprises traditionnelles.
- Collaboration avec Xavier Niel : Leur relation professionnelle repose sur une grande autonomie et une confiance mutuelle. Xavier donne beaucoup de liberté à son équipe, mais reste exigeant quant aux résultats.
- Origine de leur collaboration : Leur collaboration a commencé par une prise d’initiative audacieuse où il a introduit Xavier à des projets sans pression immédiate. Les premiers investissements qu’il a proposés ont été de grands succès financiers.
- Importance des risques calculés dans sa carrière : L’intervenant revient sur des choix risqués mais payants, notamment le passage de leveur de fonds à un rôle plus entrepreneurial avec The Family.
- Transmission du poste avec Jérémy Berrebi : L’intervenant a pris le relais de Jérémy Berrebi chez Kima Ventures. Malgré la compétition potentielle, Berrebi a fait preuve de classe et l’a accompagné dans la transition en partageant ses conseils et retours d’expérience.
- Cycle de vie des investisseurs : Jérémy a quitté Kima car il était à la fin d’un cycle personnel et professionnel, préférant se concentrer sur d’autres projets, notamment sa famille.
- Les jeunes fascinés par le métier de VC : L’intervenant critique la fascination qu’ont les jeunes pour le métier de Venture Capitalist (VC), qu’il juge parfois mal compris. Selon lui, ce métier ne devrait pas être une aspiration immédiate pour des jeunes de 25 ans, car il repose sur beaucoup d’illusions.
- Un mĂ©tier mal perçu par ses pairs : Il est conscient que son approche de gestion, notamment le volume d’investissements rĂ©alisĂ©s chez Kima, est parfois considĂ©rĂ©e comme du « fast-food du VC ». Mais il revendique l’efficacitĂ© et la qualitĂ© de son travail, en le comparant Ă un « resto oĂą les burgers sont toujours chauds ».
- La dure réalité des VC : Le Venture Capital est un métier où 1 % des startups réussissent et génèrent 99 % des résultats financiers, ce qui rend l’activité risquée et souvent ingrate. Beaucoup de temps est consacré à des projets qui échouent.
- Le rĂ´le de Harry Stebbings comme modèle : Harry Stebbings, un VC influent, est citĂ© comme un exemple de constance et de succès. Son travail de crĂ©ation de contenu pendant 10 ans a construit un rĂ©seau unique et puissant. Sa rĂ©ussite repose autant sur sa capacitĂ© Ă bien s’entourer que sur sa stratĂ©gie d’investissement.
- L’importance du deal flow dans le métier de VC : La clé de la réussite en tant qu’investisseur est d’avoir un accès constant à de bonnes opportunités (deal flow). Cela nécessite un réseau solide et une réputation établie.
- Approche humaniste : Contrairement à Harry Stebbings qui mise sur un réseau et une méthode bien huilée, l’intervenant se définit comme un artisan qui privilégie une approche humaniste et proche des entrepreneurs.
- L’ironie de la perception publique : Bien qu’il soit considĂ©rĂ© comme efficace, il est parfois sous-estimĂ© en raison de la simplicitĂ© et de la massification de ses stratĂ©gies. Cependant, il insiste sur l’importance de rester fidèle Ă ses principes et Ă sa vision.
- ChatGPT et la préparation d’interviews : L’intervenant raconte que des personnes utilisent ChatGPT pour mieux cerner sa personnalité et poser les bonnes questions. Il apprécie cette utilisation, qu’il trouve pertinente et révélatrice de son approche humaniste.
- Gestion des rumeurs et fausses accusations : L’intervenant explique avoir Ă©tĂ© la cible de rumeurs concernant des accusations graves (type MeToo). Il dĂ©crit la progression de son Ă©tat d’esprit : choc initial, doute sur soi-mĂŞme, puis reprise de confiance après vĂ©rification de ses actions. Les accusations ont Ă©tĂ© infondĂ©es et la polĂ©mique s’est Ă©teinte rapidement.
- Relation avec Xavier Niel lors de la crise : Il a rapidement informĂ© Xavier des rumeurs, avec transparence, avant qu’il n’entende les bruits par d’autres canaux. Cette anticipation a permis de maintenir la confiance entre eux.
- Importance de la vĂ©rification prĂ©alable dans les partenariats : L’intervenant critique le manque de diligence des agences de communication ou des associĂ©s avant de s’engager dans des collaborations. Il insiste sur l’importance de faire des recherches en amont pour Ă©viter les mauvaises surprises.
- Amour et désavantages de la visibilité publique : La vie publique entraîne des inconvénients, comme la perte de vie privée et les ragots. L’intervenant remarque qu’être visible implique aussi d’accepter ces aspects négatifs.
- Rupture avec Oussama Ammar (The Family) : La collaboration avec Oussama Ammar a été marquée par des différends financiers et des frustrations liées à une mauvaise gestion. La liquidation d’un véhicule d’investissement (lié à Captain Train) a rendu des résultats bien inférieurs aux attentes en raison d’un amateurisme perçu.
- Complexité des relations amicales et professionnelles : L’intervenant considère que certaines erreurs ou comportements sont impardonnables, mais il reste prêt à soutenir des proches si leurs erreurs n’affectent pas leur intégrité ou celle des autres.
- Critique de l’amateurisme dans certains écosystèmes : Il note qu’un certain niveau d’amateurisme est souvent présent dans l’entrepreneuriat et l’investissement. Même des structures ambitieuses comme The Family ont souffert de ce type de problèmes.
- Crainte principale dans son métier : Son plus grand stress est l’éventualité que Xavier Niel puisse un jour lui reprocher un manque d’ambition ou de résultats. Ce scénario, qu’il redoute, reflète son besoin de reconnaissance professionnelle.
- Comparaison entre Nicolas Colin et Oussama Ammar : Il décrit Oussama comme quelqu’un de très intelligent et intelligible, plus accessible et pratique que d’autres intellectuels comme Nicolas Colin, qu’il compare à des auteurs comme Dostoïevski.
- Réseaux et partenariats : La relation entre investisseurs et entrepreneurs est au cœur du métier. L’intervenant se définit comme un artisan proche des entrepreneurs, et regrette les relations ou collaborations qui ne respectent pas cette vision.
- Vie privée et statut public : L’intervenant souligne qu’avec la visibilité dans le monde du VC, les rumeurs sur sa vie privée circulent rapidement. Il trouve cela pesant et préfère garder certains aspects de sa vie pour lui.
- Affaire de rumeurs et d’accusations : Il revient sur une période difficile où des rumeurs sur du harcèlement ou des comportements inappropriés ont été propagées à son sujet. Bien qu’il ait été innocent, il a dû faire face aux doutes, y compris de personnes proches. Il a anticipé en parlant directement à Xavier Niel pour clarifier la situation.
- Erreur de collaboration avec The Family : Il mentionne un conflit avec Oussama Ammar et The Family à propos de la mauvaise gestion d’un véhicule d’investissement qui a entraîné des pertes pour des investisseurs qu’il avait introduits. Cela a marqué la fin de leur relation professionnelle et personnelle.
- Les entrepreneurs et investisseurs, souvent amateurs : L’intervenant admet que dans leur métier, beaucoup improvisent. L’entrepreneuriat comme le VC nécessitent d’apprendre sur le terrain, ce qui mène parfois à des erreurs ou à de l’amateurisme.
- Liberté dans le métier d’investisseur : Il apprécie le modèle léger et réactif de Kima Ventures. Il ne souhaite pas créer un fonds gigantesque ou une organisation complexe, afin de préserver sa liberté personnelle.
- Expérience entrepreneuriale passée : Il rappelle avoir créé une startup dans le passé (« Hang Pick »), mais il reconnaît qu’il n’a pas les compétences managériales ou la patience pour être un entrepreneur à succès. Il préfère se concentrer sur l’investissement.
- Critique des entrepreneurs devenus investisseurs : Certains entrepreneurs devenus investisseurs reproduisent les mêmes comportements difficiles qu’ils ont subis, ce qu’il considère comme contre-productif. Selon lui, un VC doit rester détaché et aider l’entrepreneur à prendre du recul.
- Motivations profondes : Ses principaux moteurs sont la reconnaissance et l’utilité. L’argent, bien qu’important, reste pour lui un outil et non une fin en soi. Il valorise particulièrement sa capacité à être compétitif et à faire une différence pour les entrepreneurs qu’il soutient.
- Relation au sport et discipline personnelle : Il est passionné de sport et se fixe des objectifs mesurables, comme lors de ses entraînements pour l’Ironman. Cette approche data-driven reflète son besoin de performance et d’amélioration continue.
- Vision du pouvoir : Il ne recherche pas le pouvoir comme contrôle sur les autres, mais plutôt comme capacité d’action, de création et d’influence positive.
- Découverte tardive du sport : L’intervenant n’a pas été sportif dans sa jeunesse, mais a commencé par le vélo grâce à l’influence d’un ami. Cette passion l’a rapidement mené à se lancer dans des compétitions comme le demi-Ironman, puis des Ironmans complets.
- Approche structurée et plaisir du sport : Il consacre entre 12 et 15 heures par semaine à l’entraînement et vise à se dépasser, tout en restant dans des limites qu’il s’impose. Il apprécie l’équilibre entre performance et plaisir, sans chercher à monétiser cette passion dans des projets liés au sport-tech.
- Philosophie de vie organisée : Inspiré par le principe « organise-toi comme une machine pour vivre comme un humain », il structure ses journées de façon rigoureuse avec des plages de travail bien définies, comme ses créneaux de 20 minutes pour échanger avec des entrepreneurs.
- Année 2023 difficile et formatrice : Il décrit 2023 comme une année très compliquée marquée par des séparations professionnelles et des défis personnels. Cependant, il voit cette période comme une opportunité d’apprentissage et de remise en question.
- Relation complexe avec son associée : Alors qu’il doutait de la pérennité de son association avec Pia chez New Wave, il a décidé de se retirer en 2024. Il a essayé de structurer cette séparation pour qu’elle soit bénéfique pour elle, en lui laissant New Wave ainsi qu’une part de son carry pour faciliter la transition.
- Vision critique des fonds d’investissement : Il dénonce la logique des « management fees » élevés, estimant que la majeure partie du travail d’un fonds se concentre sur les premières années et que les frais pourraient être réduits.
- Gestion des relations professionnelles : Lors de la séparation avec Pia, il s’est heurté à des incompréhensions. Il considère qu’il a essayé d’agir correctement, mais il a dû prioriser son propre bonheur et ses responsabilités chez Kima Ventures.
- Reconnaissance de ses erreurs : Il réfléchit à la manière dont il aurait pu mieux gérer certaines situations, notamment en équilibrant ses propres intérêts avec ceux de son associée.
- Équilibre entre passions et travail : Il valorise le fait de séparer les plaisirs personnels du travail, et ne souhaite pas mélanger sa passion pour le sport avec ses activités professionnelles.
- Moteur personnel et motivations : Il affirme que la reconnaissance et l’utilité qu’il apporte aux autres sont ses principaux moteurs. Il accepte la compétition et les défis comme des moyens de grandir, mais sans compromettre sa liberté.
- Incompatibilités dans l’association avec Pia : Malgré des complémentarités dans la prise de décision, des différences de tempérament ont rendu leur collaboration difficile. L’intervenant décrit un climat tendu lors de leur séparation, où Pia a adopté une approche agressive pour préserver son rôle et sa légitimité.
- Une stratégie de défense risquée : Pour répondre aux attaques publiques qui visaient à entacher sa réputation, il a publié un blog post, ce qui a surpris son entourage. Cela a permis de stopper la spirale négative, mais a créé des tensions avec certains entrepreneurs et investisseurs.
- ReconquĂŞte des relations brisĂ©es : Il accorde beaucoup d’importance Ă la reconnaissance et cherche Ă regagner la confiance des 10 % de personnes qui ont pu mal interprĂ©ter les Ă©vĂ©nements.
- Ruptures professionnelles mal gérées : Il reconnaît avoir mal communiqué lors de départs dans son équipe, en sous-estimant les impacts émotionnels. Il a appris que même une offre matérielle généreuse ne suffit pas à compenser la douleur d’une séparation.
- Apprentissage par l’échec : L’année 2023 a été difficile, marquée par plusieurs échecs dans la gestion des relations, mais il en tire des leçons importantes pour mieux gérer les émotions et les transitions à l’avenir.
- Vision critique du marché du venture capital : Il critique la manière dont certains entrepreneurs ont été surfinancés sans accompagnement, comparant cela à des enfants envoyés en excursion sans supervision. Il dénonce un système parfois complaisant et irresponsable.
- Les exceptions qui valident des mauvaises pratiques : Des entreprises comme Pigment ou Figma, bien gĂ©rĂ©es et aujourd’hui couronnĂ©es de succès, servent parfois de justification Ă d’autres pour des pratiques douteuses, comme brĂ»ler du capital sans rĂ©sultats tangibles.
- Les entrepreneurs exceptionnels, un modèle rare : Il admire les fondateurs qui restent concentrés sur leur vision et qui gèrent leur entreprise avec discipline, contrairement à ceux qui se perdent dans des activités superficielles ou inefficaces.
- Acceptation et responsabilité personnelle : Il s’efforce de toujours commencer par identifier ses erreurs et les assumer dans les situations de rupture. Il considère que c’est une étape essentielle pour rester lucide et évoluer.
- Changements dans l’écosystème français : Il observe que la French Tech traverse une période de remise en question, où les excès du passé laissent place à un contexte plus exigeant et austère, forçant les acteurs à redéfinir leurs priorités.
- Transformation de l’image de l’entrepreneur en France : L’intervenant revient sur l’Ă©volution de l’entrepreneuriat en France, qui est passĂ© d’une image nĂ©gative en 2010 Ă un statut valorisĂ© grâce Ă la French Tech. Cependant, il critique le manque de focus sur le rendement dans le système français, oĂą l’État garantit un filet de sĂ©curitĂ© qui limite l’urgence de rĂ©ussir.
- Divergences entre les Ă©cosystèmes français et amĂ©ricains : Aux États-Unis, les entrepreneurs prennent plus de risques financiers, au point de maxer leurs cartes de crĂ©dit, ce qui les pousse Ă une crĂ©ativitĂ© extrĂŞme, mais aussi Ă des situations prĂ©caires. En France, cette prĂ©caritĂ© n’existe pas grâce Ă un système d’aides, mais cela limite l’ambition et la discipline.
- Critique du système français des startups : L’intervenant compare les entrepreneurs français à des « enfants gâtés » qui ont été surfinancés sans réel accompagnement, ce qui a créé des comportements opportunistes. Cependant, il note qu’avec la réduction du capital disponible, 2025 sera une année de retour à des pratiques plus rationnelles.
- Exemples d’excellence entrepreneuriale : Il cite des entreprises comme Pigment ou Figma, qui, malgré des périodes difficiles, ont démontré qu’un modèle bien géré et une obsession pour la discipline peuvent produire des résultats exceptionnels.
- Concurrence et cocktail parties : L’intervenant admet ne pas fréquenter les événements sociaux du monde des startups, préférant se concentrer sur ses relations avec les entrepreneurs de son portefeuille. Cependant, il reconnaît que certains concurrents, comme Moitier, utilisent des stratégies sociales et événementielles réussies pour capter l’attention.
- La compétition dans le venture capital : Il explique que dans l’investissement, la compétition ne favorise pas toujours le « meilleur », mais souvent le « plus fort ». Il préfère néanmoins miser sur la constance, la discipline et la patience, car le succès se mesure sur le long terme, pas immédiatement.
- Le rôle stimulant de nouveaux acteurs : L’arrivée de Moitier est perçue comme bénéfique pour l’écosystème, car cela pousse des structures comme Kima Ventures à se challenger et à se réinventer. Il voit cela comme un « stress test » sain pour le secteur.
- L’importance de Xavier Niel dans la French Tech : Il considère Xavier Niel comme une figure centrale (« Xavier NoĂ«l »), qui a jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans le dĂ©veloppement de l’écosystème entrepreneurial en France. Il espère que d’autres acteurs suivront cet exemple pour enrichir la dynamique actuelle.
- Réflexion sur la gestion des ressources entrepreneuriales : L’intervenant distingue entre dépenser de l’argent (inefficace) et l’investir (générateur de valeur). Il encourage les entrepreneurs à évaluer comment leur capital est utilisé et à se concentrer sur la création de rendement.
- Perspective sur l’avenir : Il anticipe que 2025 sera une année où les entrepreneurs devront relever des défis plus complexes avec moins de capital disponible, mais où la créativité et la discipline seront valorisées.
- Problème structurel dans l’écosystème des startups françaises : L’intervenant considère que le problème des startups françaises ne réside pas dans les fondateurs, souvent ambitieux, mais dans une génération de salariés « entitled » (privilégiés). Contrairement aux États-Unis, ces salariés ne prennent pas autant de risques, car ils bénéficient de filets de sécurité comme les aides de l’État, ce qui limite leur engagement et leur créativité.
- Différences culturelles entre France et Silicon Valley : Aux États-Unis, les employés des startups partagent les risques financiers des fondateurs. Ils maximisent souvent leurs cartes de crédit ou investissent leur propre argent. Cette prise de risque collective pousse à une plus grande discipline et à une recherche de rendement.
- Importance de la Silicon Valley : L’intervenant recommande aux entrepreneurs français de passer par la « machine à laver » de la Silicon Valley. Ce n’est pas seulement pour lever des fonds, mais pour élever leurs standards, se confronter au marché et gagner en ambition. Il critique les entrepreneurs qui choisissent des écosystèmes comme Miami, qu’il considère trop distrayants pour le travail sérieux.
- Retour à des bases solides : Avec moins de capital disponible en 2025, il prédit que les startups françaises devront se concentrer davantage sur la création de valeur et la discipline financière, plutôt que de chercher à lever des fonds de manière opportuniste.
- Critique des excuses dans l’écosystème : Il fustige les entrepreneurs qui justifient leurs échecs par des conditions extérieures, comme la difficulté à lever des fonds ou le coût de la France. Il met en avant ceux qui trouvent des solutions, testent des produits, et atteignent un « product-market fit » sans se plaindre.
- Respect pour des startups comme Hugging Face et Mistral :
- Hugging Face : Il admire leur ADN unique, leur exécution « américanisée » et leur succès financier (rentabilité et valorisation élevée). Il regrette d’avoir sous-estimé le potentiel du projet à ses débuts.
- Mistral : Il loue leur exécution presque parfaite dans l’IA, malgré des ressources limitées, et note que même des acteurs américains, comme ceux d’OpenAI, sont impressionnés par leur travail.
- L’importance d’élever ses standards : Il recommande aux startups de mettre leurs équipes face aux meilleurs dans leur domaine, pour les inspirer à atteindre un niveau supérieur, comme un sportif qui s’entraînerait avec des champions.
- Humilité dans les relations : L’intervenant admet qu’il a parfois négligé certains signaux dans ses investissements passés, mais affirme avoir appris de ces erreurs. Il valorise désormais les équipes fortes et les capacités d’exécution sur le long terme, plutôt que l’idée initiale d’un projet.
- CaractĂ©ristiques des entrepreneurs français exceptionnels : Il souligne que des fondateurs comme ceux de Hugging Face ou Mistral combinent des caractĂ©ristiques uniques, mĂŞlant ADN europĂ©en et exĂ©cution amĂ©ricaine, ce qui en fait des modèles pour d’autres startups.
- Charisme et storytelling des entrepreneurs américains : Il note une différence entre les entrepreneurs américains, qui savent raconter une histoire captivante pour embarquer les autres, et certains entrepreneurs français, comme ceux de Mistral, qui restent plus techniques et réservés, tout en livrant des résultats exceptionnels.
- Style direct d’Arthur (Mistral) : L’intervenant apprĂ©cie l’authenticitĂ© et l’absence de « surface artificielle » chez Arthur, cofondateur de Mistral AI, mĂŞme si son style introverti contraste avec celui des entrepreneurs amĂ©ricains, qui sont plus dans le storytelling et l’inspiration.
- Préférence pour Tesla : Il compare sa Tesla à un « MacBook avec des roues » et en loue la qualité et l’innovation.
- Le meilleur conseil reçu : « Quand tu ne sais pas, tu ne sais pas, et il faut le dire. » Ce conseil, reçu de Pascal Mercier, souligne l’importance d’honnêteté et d’humilité dans le monde professionnel.
- Critique des firmes de VC établies : Il admire les firmes comme Alven ou Partech pour leur longévité, mais critique leur lenteur décisionnelle et leur structure trop bureaucratique, qui s’éloigne de l’agilité nécessaire dans l’écosystème startup.
- Préférence pour la France : Bien qu’il apprécie la Silicon Valley, il choisirait la France pour son cadre de vie et son esprit unique, considérant les États-Unis comme moins adaptés à une vie épanouie sur le long terme.
- Entrepreneurs français « surcotés » et « sous-cotés » : Il cite Anthony Bourbon comme « surcoté » pour sa forte présence médiatique et Jean-Daniel Guyot (Méo Bank, ex-Capitaine Train) comme « sous-coté » pour son talent mais un manque de compétences en marketing.
- Les startups dans des secteurs difficiles : Il évoque les challenges des entreprises consommateur comme Sweep, qui opèrent dans des contextes où les motivations business et climatiques s’entrechoquent, et admire leur résilience.
- Clémentine Piazza et InMemori : Il raconte comment il a contribué à sauver InMemori en réunissant des investisseurs. Clémentine est décrite comme une entrepreneuse visionnaire, capable de transformer le secteur des pompes funèbres avec authenticité et innovation.
- Julia Chapon (Yuka) : Julia est Ă©galement saluĂ©e pour son modèle rentable et sa singularitĂ©, bien que leur approche soit diffĂ©rente. L’intervenant admire la capacitĂ© de Yuka Ă maintenir une position dominante tout en restant fidèle Ă ses valeurs.
- Importance des relations franches : Il valorise les entrepreneurs avec lesquels il peut avoir des discussions honnĂŞtes, voire conflictuelles, pour co-construire des solutions dans un cadre constructif.
- Répartition internationale des startups : L’intervenant mentionne des startups françaises qui tentent de conquérir les États-Unis, un marché exigeant mais essentiel pour leur croissance.
- PopularitĂ© dans les podcasts : L’intervenant est souvent invitĂ© dans des podcasts, tout comme Ousama. Il souligne que les podcasts permettent de « scaler » un message tout en Ă©vitant les contraintes des Ă©vĂ©nements mondains. Il considère cet exercice comme une introspection et conseille Ă son audience de commencer par les Ă©pisodes les plus populaires pour mieux le dĂ©couvrir.
- Projets de podcast personnel : Une idée est évoquée pour produire son propre podcast sur la chaîne « Silicon Carnet ». Cela lui permettrait d’approfondir certains sujets tout en gardant une présence régulière.
- Routines liĂ©es au sport : Dans le cadre de sa pratique de l’Ironman, il partage des dĂ©tails personnels comme son recours Ă l’épilation dĂ©finitive, qu’il trouve agrĂ©able et pratique pour son entraĂ®nement. Il plaisante sur l’idĂ©e de le transformer en rituel de « guerrier », avec des tatouages en perspective.
- Clôture sur une note humoristique : La discussion se termine avec légèreté, en mentionnant le prochain épisode avec Ousama, présenté comme un moment à ne pas manquer.