Interview de Jean de la Rochebrochard par Silicon Carne

Titre : « JEAN DE LA ROCHEBROCHARD DANS 🔴 OFF THE RECORD »
ChaĂ®ne : Silicon Carne – Le Podcast Tech Picante !

URL : https://www.youtube.com/watch?v=63v0kC-KWYw

  • Nouvelle Ă©mission et concept original : L’émission dans laquelle il intervient a un format innovant, Ă©loignĂ© des traditionnels talk-shows, avec une ambiance intime « au coin du feu » pour pousser les invitĂ©s Ă  se dĂ©voiler.
  • Ikigai et passion pour le travail : Il considère son poste chez Kima Ventures comme son « ikigai » (raison d’être). Il est pleinement Ă©panoui dans son rĂ´le d’investisseur, mĂŞme si les conditions changent.
  • Plan B professionnel : Si jamais son poste actuel se terminait, il serait prĂŞt Ă  se rĂ©inventer, mĂŞme Ă  travailler gratuitement pour rester proche des entrepreneurs et maintenir sa passion intacte.
  • Caractère difficilement intĂ©grable Ă  des structures classiques : L’intervenant souligne qu’il est « indomptable », un loup solitaire mal adaptĂ© aux organisations hiĂ©rarchiques classiques, ce qui complique toute perspective de rĂ©intĂ©gration dans des entreprises traditionnelles.
  • Collaboration avec Xavier Niel : Leur relation professionnelle repose sur une grande autonomie et une confiance mutuelle. Xavier donne beaucoup de libertĂ© Ă  son Ă©quipe, mais reste exigeant quant aux rĂ©sultats.
  • Origine de leur collaboration : Leur collaboration a commencĂ© par une prise d’initiative audacieuse oĂą il a introduit Xavier Ă  des projets sans pression immĂ©diate. Les premiers investissements qu’il a proposĂ©s ont Ă©tĂ© de grands succès financiers.
  • Importance des risques calculĂ©s dans sa carrière : L’intervenant revient sur des choix risquĂ©s mais payants, notamment le passage de leveur de fonds Ă  un rĂ´le plus entrepreneurial avec The Family.
  • Transmission du poste avec JĂ©rĂ©my Berrebi : L’intervenant a pris le relais de JĂ©rĂ©my Berrebi chez Kima Ventures. MalgrĂ© la compĂ©tition potentielle, Berrebi a fait preuve de classe et l’a accompagnĂ© dans la transition en partageant ses conseils et retours d’expĂ©rience.
  • Cycle de vie des investisseurs : JĂ©rĂ©my a quittĂ© Kima car il Ă©tait Ă  la fin d’un cycle personnel et professionnel, prĂ©fĂ©rant se concentrer sur d’autres projets, notamment sa famille.
  • Les jeunes fascinĂ©s par le mĂ©tier de VC : L’intervenant critique la fascination qu’ont les jeunes pour le mĂ©tier de Venture Capitalist (VC), qu’il juge parfois mal compris. Selon lui, ce mĂ©tier ne devrait pas ĂŞtre une aspiration immĂ©diate pour des jeunes de 25 ans, car il repose sur beaucoup d’illusions.
  • Un mĂ©tier mal perçu par ses pairs : Il est conscient que son approche de gestion, notamment le volume d’investissements rĂ©alisĂ©s chez Kima, est parfois considĂ©rĂ©e comme du « fast-food du VC ». Mais il revendique l’efficacitĂ© et la qualitĂ© de son travail, en le comparant Ă  un « resto oĂą les burgers sont toujours chauds ».
  • La dure rĂ©alitĂ© des VC : Le Venture Capital est un mĂ©tier oĂą 1 % des startups rĂ©ussissent et gĂ©nèrent 99 % des rĂ©sultats financiers, ce qui rend l’activitĂ© risquĂ©e et souvent ingrate. Beaucoup de temps est consacrĂ© Ă  des projets qui Ă©chouent.
  • Le rĂ´le de Harry Stebbings comme modèle : Harry Stebbings, un VC influent, est citĂ© comme un exemple de constance et de succès. Son travail de crĂ©ation de contenu pendant 10 ans a construit un rĂ©seau unique et puissant. Sa rĂ©ussite repose autant sur sa capacitĂ© Ă  bien s’entourer que sur sa stratĂ©gie d’investissement.
  • L’importance du deal flow dans le mĂ©tier de VC : La clĂ© de la rĂ©ussite en tant qu’investisseur est d’avoir un accès constant Ă  de bonnes opportunitĂ©s (deal flow). Cela nĂ©cessite un rĂ©seau solide et une rĂ©putation Ă©tablie.
  • Approche humaniste : Contrairement Ă  Harry Stebbings qui mise sur un rĂ©seau et une mĂ©thode bien huilĂ©e, l’intervenant se dĂ©finit comme un artisan qui privilĂ©gie une approche humaniste et proche des entrepreneurs.
  • L’ironie de la perception publique : Bien qu’il soit considĂ©rĂ© comme efficace, il est parfois sous-estimĂ© en raison de la simplicitĂ© et de la massification de ses stratĂ©gies. Cependant, il insiste sur l’importance de rester fidèle Ă  ses principes et Ă  sa vision.
  • ChatGPT et la prĂ©paration d’interviews : L’intervenant raconte que des personnes utilisent ChatGPT pour mieux cerner sa personnalitĂ© et poser les bonnes questions. Il apprĂ©cie cette utilisation, qu’il trouve pertinente et rĂ©vĂ©latrice de son approche humaniste.
  • Gestion des rumeurs et fausses accusations : L’intervenant explique avoir Ă©tĂ© la cible de rumeurs concernant des accusations graves (type MeToo). Il dĂ©crit la progression de son Ă©tat d’esprit : choc initial, doute sur soi-mĂŞme, puis reprise de confiance après vĂ©rification de ses actions. Les accusations ont Ă©tĂ© infondĂ©es et la polĂ©mique s’est Ă©teinte rapidement.
  • Relation avec Xavier Niel lors de la crise : Il a rapidement informĂ© Xavier des rumeurs, avec transparence, avant qu’il n’entende les bruits par d’autres canaux. Cette anticipation a permis de maintenir la confiance entre eux.
  • Importance de la vĂ©rification prĂ©alable dans les partenariats : L’intervenant critique le manque de diligence des agences de communication ou des associĂ©s avant de s’engager dans des collaborations. Il insiste sur l’importance de faire des recherches en amont pour Ă©viter les mauvaises surprises.
  • Amour et dĂ©savantages de la visibilitĂ© publique : La vie publique entraĂ®ne des inconvĂ©nients, comme la perte de vie privĂ©e et les ragots. L’intervenant remarque qu’être visible implique aussi d’accepter ces aspects nĂ©gatifs.
  • Rupture avec Oussama Ammar (The Family) : La collaboration avec Oussama Ammar a Ă©tĂ© marquĂ©e par des diffĂ©rends financiers et des frustrations liĂ©es Ă  une mauvaise gestion. La liquidation d’un vĂ©hicule d’investissement (liĂ© Ă  Captain Train) a rendu des rĂ©sultats bien infĂ©rieurs aux attentes en raison d’un amateurisme perçu.
  • ComplexitĂ© des relations amicales et professionnelles : L’intervenant considère que certaines erreurs ou comportements sont impardonnables, mais il reste prĂŞt Ă  soutenir des proches si leurs erreurs n’affectent pas leur intĂ©gritĂ© ou celle des autres.
  • Critique de l’amateurisme dans certains Ă©cosystèmes : Il note qu’un certain niveau d’amateurisme est souvent prĂ©sent dans l’entrepreneuriat et l’investissement. MĂŞme des structures ambitieuses comme The Family ont souffert de ce type de problèmes.
  • Crainte principale dans son mĂ©tier : Son plus grand stress est l’éventualitĂ© que Xavier Niel puisse un jour lui reprocher un manque d’ambition ou de rĂ©sultats. Ce scĂ©nario, qu’il redoute, reflète son besoin de reconnaissance professionnelle.
  • Comparaison entre Nicolas Colin et Oussama Ammar : Il dĂ©crit Oussama comme quelqu’un de très intelligent et intelligible, plus accessible et pratique que d’autres intellectuels comme Nicolas Colin, qu’il compare Ă  des auteurs comme DostoĂŻevski.
  • RĂ©seaux et partenariats : La relation entre investisseurs et entrepreneurs est au cĹ“ur du mĂ©tier. L’intervenant se dĂ©finit comme un artisan proche des entrepreneurs, et regrette les relations ou collaborations qui ne respectent pas cette vision.
  • Vie privĂ©e et statut public : L’intervenant souligne qu’avec la visibilitĂ© dans le monde du VC, les rumeurs sur sa vie privĂ©e circulent rapidement. Il trouve cela pesant et prĂ©fère garder certains aspects de sa vie pour lui.
  • Affaire de rumeurs et d’accusations : Il revient sur une pĂ©riode difficile oĂą des rumeurs sur du harcèlement ou des comportements inappropriĂ©s ont Ă©tĂ© propagĂ©es Ă  son sujet. Bien qu’il ait Ă©tĂ© innocent, il a dĂ» faire face aux doutes, y compris de personnes proches. Il a anticipĂ© en parlant directement Ă  Xavier Niel pour clarifier la situation.
  • Erreur de collaboration avec The Family : Il mentionne un conflit avec Oussama Ammar et The Family Ă  propos de la mauvaise gestion d’un vĂ©hicule d’investissement qui a entraĂ®nĂ© des pertes pour des investisseurs qu’il avait introduits. Cela a marquĂ© la fin de leur relation professionnelle et personnelle.
  • Les entrepreneurs et investisseurs, souvent amateurs : L’intervenant admet que dans leur mĂ©tier, beaucoup improvisent. L’entrepreneuriat comme le VC nĂ©cessitent d’apprendre sur le terrain, ce qui mène parfois Ă  des erreurs ou Ă  de l’amateurisme.
  • LibertĂ© dans le mĂ©tier d’investisseur : Il apprĂ©cie le modèle lĂ©ger et rĂ©actif de Kima Ventures. Il ne souhaite pas crĂ©er un fonds gigantesque ou une organisation complexe, afin de prĂ©server sa libertĂ© personnelle.
  • ExpĂ©rience entrepreneuriale passĂ©e : Il rappelle avoir crĂ©Ă© une startup dans le passĂ© (« Hang Pick »), mais il reconnaĂ®t qu’il n’a pas les compĂ©tences managĂ©riales ou la patience pour ĂŞtre un entrepreneur Ă  succès. Il prĂ©fère se concentrer sur l’investissement.
  • Critique des entrepreneurs devenus investisseurs : Certains entrepreneurs devenus investisseurs reproduisent les mĂŞmes comportements difficiles qu’ils ont subis, ce qu’il considère comme contre-productif. Selon lui, un VC doit rester dĂ©tachĂ© et aider l’entrepreneur Ă  prendre du recul.
  • Motivations profondes : Ses principaux moteurs sont la reconnaissance et l’utilitĂ©. L’argent, bien qu’important, reste pour lui un outil et non une fin en soi. Il valorise particulièrement sa capacitĂ© Ă  ĂŞtre compĂ©titif et Ă  faire une diffĂ©rence pour les entrepreneurs qu’il soutient.
  • Relation au sport et discipline personnelle : Il est passionnĂ© de sport et se fixe des objectifs mesurables, comme lors de ses entraĂ®nements pour l’Ironman. Cette approche data-driven reflète son besoin de performance et d’amĂ©lioration continue.
  • Vision du pouvoir : Il ne recherche pas le pouvoir comme contrĂ´le sur les autres, mais plutĂ´t comme capacitĂ© d’action, de crĂ©ation et d’influence positive.
  • DĂ©couverte tardive du sport : L’intervenant n’a pas Ă©tĂ© sportif dans sa jeunesse, mais a commencĂ© par le vĂ©lo grâce Ă  l’influence d’un ami. Cette passion l’a rapidement menĂ© Ă  se lancer dans des compĂ©titions comme le demi-Ironman, puis des Ironmans complets.
  • Approche structurĂ©e et plaisir du sport : Il consacre entre 12 et 15 heures par semaine Ă  l’entraĂ®nement et vise Ă  se dĂ©passer, tout en restant dans des limites qu’il s’impose. Il apprĂ©cie l’équilibre entre performance et plaisir, sans chercher Ă  monĂ©tiser cette passion dans des projets liĂ©s au sport-tech.
  • Philosophie de vie organisĂ©e : InspirĂ© par le principe « organise-toi comme une machine pour vivre comme un humain », il structure ses journĂ©es de façon rigoureuse avec des plages de travail bien dĂ©finies, comme ses crĂ©neaux de 20 minutes pour Ă©changer avec des entrepreneurs.
  • AnnĂ©e 2023 difficile et formatrice : Il dĂ©crit 2023 comme une annĂ©e très compliquĂ©e marquĂ©e par des sĂ©parations professionnelles et des dĂ©fis personnels. Cependant, il voit cette pĂ©riode comme une opportunitĂ© d’apprentissage et de remise en question.
  • Relation complexe avec son associĂ©e : Alors qu’il doutait de la pĂ©rennitĂ© de son association avec Pia chez New Wave, il a dĂ©cidĂ© de se retirer en 2024. Il a essayĂ© de structurer cette sĂ©paration pour qu’elle soit bĂ©nĂ©fique pour elle, en lui laissant New Wave ainsi qu’une part de son carry pour faciliter la transition.
  • Vision critique des fonds d’investissement : Il dĂ©nonce la logique des « management fees » Ă©levĂ©s, estimant que la majeure partie du travail d’un fonds se concentre sur les premières annĂ©es et que les frais pourraient ĂŞtre rĂ©duits.
  • Gestion des relations professionnelles : Lors de la sĂ©paration avec Pia, il s’est heurtĂ© Ă  des incomprĂ©hensions. Il considère qu’il a essayĂ© d’agir correctement, mais il a dĂ» prioriser son propre bonheur et ses responsabilitĂ©s chez Kima Ventures.
  • Reconnaissance de ses erreurs : Il rĂ©flĂ©chit Ă  la manière dont il aurait pu mieux gĂ©rer certaines situations, notamment en Ă©quilibrant ses propres intĂ©rĂŞts avec ceux de son associĂ©e.
  • Équilibre entre passions et travail : Il valorise le fait de sĂ©parer les plaisirs personnels du travail, et ne souhaite pas mĂ©langer sa passion pour le sport avec ses activitĂ©s professionnelles.
  • Moteur personnel et motivations : Il affirme que la reconnaissance et l’utilitĂ© qu’il apporte aux autres sont ses principaux moteurs. Il accepte la compĂ©tition et les dĂ©fis comme des moyens de grandir, mais sans compromettre sa libertĂ©.
  • IncompatibilitĂ©s dans l’association avec Pia : MalgrĂ© des complĂ©mentaritĂ©s dans la prise de dĂ©cision, des diffĂ©rences de tempĂ©rament ont rendu leur collaboration difficile. L’intervenant dĂ©crit un climat tendu lors de leur sĂ©paration, oĂą Pia a adoptĂ© une approche agressive pour prĂ©server son rĂ´le et sa lĂ©gitimitĂ©.
  • Une stratĂ©gie de dĂ©fense risquĂ©e : Pour rĂ©pondre aux attaques publiques qui visaient Ă  entacher sa rĂ©putation, il a publiĂ© un blog post, ce qui a surpris son entourage. Cela a permis de stopper la spirale nĂ©gative, mais a crĂ©Ă© des tensions avec certains entrepreneurs et investisseurs.
  • ReconquĂŞte des relations brisĂ©es : Il accorde beaucoup d’importance Ă  la reconnaissance et cherche Ă  regagner la confiance des 10 % de personnes qui ont pu mal interprĂ©ter les Ă©vĂ©nements.
  • Ruptures professionnelles mal gĂ©rĂ©es : Il reconnaĂ®t avoir mal communiquĂ© lors de dĂ©parts dans son Ă©quipe, en sous-estimant les impacts Ă©motionnels. Il a appris que mĂŞme une offre matĂ©rielle gĂ©nĂ©reuse ne suffit pas Ă  compenser la douleur d’une sĂ©paration.
  • Apprentissage par l’échec : L’annĂ©e 2023 a Ă©tĂ© difficile, marquĂ©e par plusieurs Ă©checs dans la gestion des relations, mais il en tire des leçons importantes pour mieux gĂ©rer les Ă©motions et les transitions Ă  l’avenir.
  • Vision critique du marchĂ© du venture capital : Il critique la manière dont certains entrepreneurs ont Ă©tĂ© surfinancĂ©s sans accompagnement, comparant cela Ă  des enfants envoyĂ©s en excursion sans supervision. Il dĂ©nonce un système parfois complaisant et irresponsable.
  • Les exceptions qui valident des mauvaises pratiques : Des entreprises comme Pigment ou Figma, bien gĂ©rĂ©es et aujourd’hui couronnĂ©es de succès, servent parfois de justification Ă  d’autres pour des pratiques douteuses, comme brĂ»ler du capital sans rĂ©sultats tangibles.
  • Les entrepreneurs exceptionnels, un modèle rare : Il admire les fondateurs qui restent concentrĂ©s sur leur vision et qui gèrent leur entreprise avec discipline, contrairement Ă  ceux qui se perdent dans des activitĂ©s superficielles ou inefficaces.
  • Acceptation et responsabilitĂ© personnelle : Il s’efforce de toujours commencer par identifier ses erreurs et les assumer dans les situations de rupture. Il considère que c’est une Ă©tape essentielle pour rester lucide et Ă©voluer.
  • Changements dans l’écosystème français : Il observe que la French Tech traverse une pĂ©riode de remise en question, oĂą les excès du passĂ© laissent place Ă  un contexte plus exigeant et austère, forçant les acteurs Ă  redĂ©finir leurs prioritĂ©s.
  • Transformation de l’image de l’entrepreneur en France : L’intervenant revient sur l’Ă©volution de l’entrepreneuriat en France, qui est passĂ© d’une image nĂ©gative en 2010 Ă  un statut valorisĂ© grâce Ă  la French Tech. Cependant, il critique le manque de focus sur le rendement dans le système français, oĂą l’État garantit un filet de sĂ©curitĂ© qui limite l’urgence de rĂ©ussir.
  • Divergences entre les Ă©cosystèmes français et amĂ©ricains : Aux États-Unis, les entrepreneurs prennent plus de risques financiers, au point de maxer leurs cartes de crĂ©dit, ce qui les pousse Ă  une crĂ©ativitĂ© extrĂŞme, mais aussi Ă  des situations prĂ©caires. En France, cette prĂ©caritĂ© n’existe pas grâce Ă  un système d’aides, mais cela limite l’ambition et la discipline.
  • Critique du système français des startups : L’intervenant compare les entrepreneurs français Ă  des « enfants gâtĂ©s » qui ont Ă©tĂ© surfinancĂ©s sans rĂ©el accompagnement, ce qui a crĂ©Ă© des comportements opportunistes. Cependant, il note qu’avec la rĂ©duction du capital disponible, 2025 sera une annĂ©e de retour Ă  des pratiques plus rationnelles.
  • Exemples d’excellence entrepreneuriale : Il cite des entreprises comme Pigment ou Figma, qui, malgrĂ© des pĂ©riodes difficiles, ont dĂ©montrĂ© qu’un modèle bien gĂ©rĂ© et une obsession pour la discipline peuvent produire des rĂ©sultats exceptionnels.
  • Concurrence et cocktail parties : L’intervenant admet ne pas frĂ©quenter les Ă©vĂ©nements sociaux du monde des startups, prĂ©fĂ©rant se concentrer sur ses relations avec les entrepreneurs de son portefeuille. Cependant, il reconnaĂ®t que certains concurrents, comme Moitier, utilisent des stratĂ©gies sociales et Ă©vĂ©nementielles rĂ©ussies pour capter l’attention.
  • La compĂ©tition dans le venture capital : Il explique que dans l’investissement, la compĂ©tition ne favorise pas toujours le « meilleur », mais souvent le « plus fort ». Il prĂ©fère nĂ©anmoins miser sur la constance, la discipline et la patience, car le succès se mesure sur le long terme, pas immĂ©diatement.
  • Le rĂ´le stimulant de nouveaux acteurs : L’arrivĂ©e de Moitier est perçue comme bĂ©nĂ©fique pour l’écosystème, car cela pousse des structures comme Kima Ventures Ă  se challenger et Ă  se rĂ©inventer. Il voit cela comme un « stress test » sain pour le secteur.
  • L’importance de Xavier Niel dans la French Tech : Il considère Xavier Niel comme une figure centrale (« Xavier NoĂ«l »), qui a jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans le dĂ©veloppement de l’écosystème entrepreneurial en France. Il espère que d’autres acteurs suivront cet exemple pour enrichir la dynamique actuelle.
  • RĂ©flexion sur la gestion des ressources entrepreneuriales : L’intervenant distingue entre dĂ©penser de l’argent (inefficace) et l’investir (gĂ©nĂ©rateur de valeur). Il encourage les entrepreneurs Ă  Ă©valuer comment leur capital est utilisĂ© et Ă  se concentrer sur la crĂ©ation de rendement.
  • Perspective sur l’avenir : Il anticipe que 2025 sera une annĂ©e oĂą les entrepreneurs devront relever des dĂ©fis plus complexes avec moins de capital disponible, mais oĂą la crĂ©ativitĂ© et la discipline seront valorisĂ©es.
  • Problème structurel dans l’écosystème des startups françaises : L’intervenant considère que le problème des startups françaises ne rĂ©side pas dans les fondateurs, souvent ambitieux, mais dans une gĂ©nĂ©ration de salariĂ©s « entitled » (privilĂ©giĂ©s). Contrairement aux États-Unis, ces salariĂ©s ne prennent pas autant de risques, car ils bĂ©nĂ©ficient de filets de sĂ©curitĂ© comme les aides de l’État, ce qui limite leur engagement et leur crĂ©ativitĂ©.
  • DiffĂ©rences culturelles entre France et Silicon Valley : Aux États-Unis, les employĂ©s des startups partagent les risques financiers des fondateurs. Ils maximisent souvent leurs cartes de crĂ©dit ou investissent leur propre argent. Cette prise de risque collective pousse Ă  une plus grande discipline et Ă  une recherche de rendement.
  • Importance de la Silicon Valley : L’intervenant recommande aux entrepreneurs français de passer par la « machine Ă  laver » de la Silicon Valley. Ce n’est pas seulement pour lever des fonds, mais pour Ă©lever leurs standards, se confronter au marchĂ© et gagner en ambition. Il critique les entrepreneurs qui choisissent des Ă©cosystèmes comme Miami, qu’il considère trop distrayants pour le travail sĂ©rieux.
  • Retour Ă  des bases solides : Avec moins de capital disponible en 2025, il prĂ©dit que les startups françaises devront se concentrer davantage sur la crĂ©ation de valeur et la discipline financière, plutĂ´t que de chercher Ă  lever des fonds de manière opportuniste.
  • Critique des excuses dans l’écosystème : Il fustige les entrepreneurs qui justifient leurs Ă©checs par des conditions extĂ©rieures, comme la difficultĂ© Ă  lever des fonds ou le coĂ»t de la France. Il met en avant ceux qui trouvent des solutions, testent des produits, et atteignent un « product-market fit » sans se plaindre.
  • Respect pour des startups comme Hugging Face et Mistral :
    • Hugging Face : Il admire leur ADN unique, leur exĂ©cution « amĂ©ricanisĂ©e » et leur succès financier (rentabilitĂ© et valorisation Ă©levĂ©e). Il regrette d’avoir sous-estimĂ© le potentiel du projet Ă  ses dĂ©buts.
    • Mistral : Il loue leur exĂ©cution presque parfaite dans l’IA, malgrĂ© des ressources limitĂ©es, et note que mĂŞme des acteurs amĂ©ricains, comme ceux d’OpenAI, sont impressionnĂ©s par leur travail.
  • L’importance d’élever ses standards : Il recommande aux startups de mettre leurs Ă©quipes face aux meilleurs dans leur domaine, pour les inspirer Ă  atteindre un niveau supĂ©rieur, comme un sportif qui s’entraĂ®nerait avec des champions.
  • HumilitĂ© dans les relations : L’intervenant admet qu’il a parfois nĂ©gligĂ© certains signaux dans ses investissements passĂ©s, mais affirme avoir appris de ces erreurs. Il valorise dĂ©sormais les Ă©quipes fortes et les capacitĂ©s d’exĂ©cution sur le long terme, plutĂ´t que l’idĂ©e initiale d’un projet.
  • CaractĂ©ristiques des entrepreneurs français exceptionnels : Il souligne que des fondateurs comme ceux de Hugging Face ou Mistral combinent des caractĂ©ristiques uniques, mĂŞlant ADN europĂ©en et exĂ©cution amĂ©ricaine, ce qui en fait des modèles pour d’autres startups.
  • Charisme et storytelling des entrepreneurs amĂ©ricains : Il note une diffĂ©rence entre les entrepreneurs amĂ©ricains, qui savent raconter une histoire captivante pour embarquer les autres, et certains entrepreneurs français, comme ceux de Mistral, qui restent plus techniques et rĂ©servĂ©s, tout en livrant des rĂ©sultats exceptionnels.
  • Style direct d’Arthur (Mistral) : L’intervenant apprĂ©cie l’authenticitĂ© et l’absence de « surface artificielle » chez Arthur, cofondateur de Mistral AI, mĂŞme si son style introverti contraste avec celui des entrepreneurs amĂ©ricains, qui sont plus dans le storytelling et l’inspiration.
  • PrĂ©fĂ©rence pour Tesla : Il compare sa Tesla Ă  un « MacBook avec des roues » et en loue la qualitĂ© et l’innovation.
  • Le meilleur conseil reçu : « Quand tu ne sais pas, tu ne sais pas, et il faut le dire. » Ce conseil, reçu de Pascal Mercier, souligne l’importance d’honnĂŞtetĂ© et d’humilitĂ© dans le monde professionnel.
  • Critique des firmes de VC Ă©tablies : Il admire les firmes comme Alven ou Partech pour leur longĂ©vitĂ©, mais critique leur lenteur dĂ©cisionnelle et leur structure trop bureaucratique, qui s’éloigne de l’agilitĂ© nĂ©cessaire dans l’écosystème startup.
  • PrĂ©fĂ©rence pour la France : Bien qu’il apprĂ©cie la Silicon Valley, il choisirait la France pour son cadre de vie et son esprit unique, considĂ©rant les États-Unis comme moins adaptĂ©s Ă  une vie Ă©panouie sur le long terme.
  • Entrepreneurs français « surcotĂ©s » et « sous-cotĂ©s » : Il cite Anthony Bourbon comme « surcoté » pour sa forte prĂ©sence mĂ©diatique et Jean-Daniel Guyot (MĂ©o Bank, ex-Capitaine Train) comme « sous-coté » pour son talent mais un manque de compĂ©tences en marketing.
  • Les startups dans des secteurs difficiles : Il Ă©voque les challenges des entreprises consommateur comme Sweep, qui opèrent dans des contextes oĂą les motivations business et climatiques s’entrechoquent, et admire leur rĂ©silience.
  • ClĂ©mentine Piazza et InMemori : Il raconte comment il a contribuĂ© Ă  sauver InMemori en rĂ©unissant des investisseurs. ClĂ©mentine est dĂ©crite comme une entrepreneuse visionnaire, capable de transformer le secteur des pompes funèbres avec authenticitĂ© et innovation.
  • Julia Chapon (Yuka) : Julia est Ă©galement saluĂ©e pour son modèle rentable et sa singularitĂ©, bien que leur approche soit diffĂ©rente. L’intervenant admire la capacitĂ© de Yuka Ă  maintenir une position dominante tout en restant fidèle Ă  ses valeurs.
  • Importance des relations franches : Il valorise les entrepreneurs avec lesquels il peut avoir des discussions honnĂŞtes, voire conflictuelles, pour co-construire des solutions dans un cadre constructif.
  • RĂ©partition internationale des startups : L’intervenant mentionne des startups françaises qui tentent de conquĂ©rir les États-Unis, un marchĂ© exigeant mais essentiel pour leur croissance.
  • PopularitĂ© dans les podcasts : L’intervenant est souvent invitĂ© dans des podcasts, tout comme Ousama. Il souligne que les podcasts permettent de « scaler » un message tout en Ă©vitant les contraintes des Ă©vĂ©nements mondains. Il considère cet exercice comme une introspection et conseille Ă  son audience de commencer par les Ă©pisodes les plus populaires pour mieux le dĂ©couvrir.
  • Projets de podcast personnel : Une idĂ©e est Ă©voquĂ©e pour produire son propre podcast sur la chaĂ®ne « Silicon Carnet ». Cela lui permettrait d’approfondir certains sujets tout en gardant une prĂ©sence rĂ©gulière.
  • Routines liĂ©es au sport : Dans le cadre de sa pratique de l’Ironman, il partage des dĂ©tails personnels comme son recours Ă  l’épilation dĂ©finitive, qu’il trouve agrĂ©able et pratique pour son entraĂ®nement. Il plaisante sur l’idĂ©e de le transformer en rituel de « guerrier », avec des tatouages en perspective.
  • ClĂ´ture sur une note humoristique : La discussion se termine avec lĂ©gèretĂ©, en mentionnant le prochain Ă©pisode avec Ousama, prĂ©sentĂ© comme un moment Ă  ne pas manquer.