Réflexions sur les Stratégies Low Ticket & groupes Skool

Titre : L’arnaque du low ticket et des groupes skool

Chaîne : Brain & Bullsh*t

URL : https://www.youtube.com/watch?v=Syxxj0CbKOA

🎙️ Contexte et présentation

  • Podcast Brain and Bullshit avec Jérémy (Colman Publishing) et Xerius (De Willever).
  • Sujet du jour : le low ticket (produits peu chers) et les groupes Skool, tendance qui vient des USA.
  • Inspiration de figures du marketing comme Alex Hormozi et Sam Ovens.

💰 Définition des prix

  • High ticket : produits très chers (B2B > 2000€ ; B2C > 100€).
  • Mid ticket : entre 500 et 1000€ (ou 200 à 600€ en B2C).
  • Low ticket : produits < 100€, souvent entre 27 et 49€.

📉 Les problèmes du low ticket

  • Deux canaux pour toucher une audience : organique ou pub payante.
  • Le coût d’acquisition client (CAC) devient trop élevé pour être rentable avec du low ticket.
    • Exemple : payer 50€ pour un produit vendu 27€, ou dépenser 5000€ pour vendre à 3000€.
  • Pour que ça marche, il faut :
    • Une grosse audience existante (1 à 5 millions de personnes) ou
    • Une maîtrise extrême du marketing et du tracking publicitaire.
  • Complexité logistique élevée (funnels, cross-sell, upsell, emails, suivi…).
  • Nécessite des outils de tracking coûteux (~500€/mois).
  • Résultat : usine à gaz chronophage, souvent non rentable.

🎯 Les illusions du modèle Skool et low ticket en abonnement

  • Alex Hormozi vend désormais Skool, mais il s’est enrichi avec du high ticket (18k à 80k), pas avec Skool.
  • Il pousse les gens à copier ce qu’il fait maintenant, et non ce qui l’a fait réussir.
  • Skool = produit SaaS vendu en abonnement avec une promesse de récurrence et de simplicité.
  • Marketing très efficace qui donne une fausse impression de modèle duplicable.
  • En France, très peu de gens ont réussi avec ce modèle.
    • Taux de conversion upsell vers high ticket depuis un low ticket = souvent < 1%, parfois 0.03%.

📊 Arguments contre le low ticket

  • Théorie : un funnel low ticket « break-even » permet d’obtenir des leads gratuits.
  • Réalité : très peu y arrivent (Jérémy connaît 2 personnes qui ont réussi).
  • Complexité technique énorme.
  • Perte de temps et d’énergie pour des résultats faibles.
  • Pas adapté aux débutants ou à ceux qui n’ont pas une grande audience ou des compétences en marketing avancées.

🧠 Métaphore du pétrole

  • Exemple de Jérémy : mieux vaut extraire du pétrole dans son jardin (modèle simple et accessible) que d’aller chercher dans un pays lointain (modèle complexe, incertain et coûteux).
  • Commencer par le plus simple (high ticket), avant de se lancer dans plus complexe (mid puis low ticket).

❤️ Et l’impact dans tout ça ?

  • Si tu veux avoir de l’impact (ex : santé, développement personnel), commence par un modèle rentable.
  • Utilise l’argent généré par des offres premium pour ensuite élargir ton impact à plus de monde.
  • Il vaut mieux transformer profondément 3 clients premium que d’être vu une minute par 1 million sans impact.
  • L’impact qualitatif > quantitatif, au moins au début.

🧨 Les dangers du low ticket

  • Audience « mass market » = support client ingérable, plaintes à gogo.
  • Les clients à 30€ sont souvent les plus chiants à gérer.
  • Beaucoup de promesses faites sur des résultats rares, non représentatifs.
  • « Ils vendent des réussites atypiques comme si elles étaient la norme. »

📘 Pourquoi ils ont testé un book funnel low ticket (malgré leurs critiques)

  • Question légitime : pourquoi avoir mis en place un book funnel low ticket pour le business de Jérémy ?
  • Réponse : question de séquence stratégique. Il faut faire les bonnes choses dans le bon ordre.
  • Beaucoup lancent des programmes sans avoir de clients : ils font un bon produit, mais pas au bon moment.
  • Eux avaient déjà une offre high ticket qui fonctionnait, avec des résultats solides.
  • Ils ont testé le low ticket après coup, pour toucher un public plus large.
  • Résultat : les maths ne collent pas, même avec un produit validé et un bon marketing.
  • Le funnel low ticket est maintenant cantonné à du retargeting, 10€/jour, rentable… mais négligeable.

🧠 Ce qu’ils en retirent

  • Même en sachant que c’est complexe, ils ont voulu tester.
  • Résultat : trop de complexité pour trop peu de résultats.
  • Le funnel ne convertit pas assez, même pour des pros.
  • Conclusion : il faut se demander si on veut être Louis Vuitton (luxe, marge haute) ou Temu (mass market, marge minime).
    • Temu = marge de 0,10€ → il faut toucher des millions de personnes.
    • Louis Vuitton = marge de 20.000€ → tu peux vivre avec un client.

🟠 Le mid ticket comme alternative

  • Exemples de créateurs français à succès avec du mid ticket (500 €).
  • Pourquoi ça fonctionne pour eux :
    • Ils ont une grosse audience.
    • Ils organisent des webinaires, challenges, événements présentiels.
  • Le mid ticket marche bien avec du volume et un “pourquoi maintenant” fort.
  • C’est énergivore, demande du temps et une grosse organisation.
  • Ces créateurs ont souvent de grosses équipes et budgets publicitaires.

📏 L’ordre des priorités et la réalité du scaling

  • Beaucoup veulent vendre à des centaines de personnes sans avoir personne à qui parler.
  • Il faut commencer par faire des choses qui ne scalent pas : 1-to-1, en manuel, observer ce qui marche.
  • Même à leur niveau, ils testent des stratégies à la main, comme un débutant.
  • Un business à 50K/mois a des avantages sur un à 300K/mois :
    • Plus agile, plus rapide, plus flexible.
    • Moins de pression sur la masse salariale ou les dépenses fixes.
  • Exemple : un mois à 30K de revenus peut effacer deux mois de profit si tu as 50K de charges fixes.

🧾 Les fantasmes autour des business rentables

  • Beaucoup pensent qu’à 100K€/mois, on a 90% de profits : c’est faux.
  • En scaling, les marges chutent, les risques augmentent.
    • En phase d’accélération : 20–30 % de marge.
    • En consolidation : 40–50 %, rarement plus.
  • La stabilité vient du fait d’embrasser les problèmes, pas de les éviter.

⚠️ Le low ticket, un mirage pour beaucoup

  • L’attrait du low ticket vient de l’illusion :
    • “Je gagne de l’argent dès le premier euro, sans gros risque.”
    • “Je récupère mon coût pub tout de suite.”
  • Ce modèle fonctionne, mais pas pour 99,9 % des gens :
    • Il faut des listes e-mails massives.
    • Il faut des événements mensuels avec upsell à 1K–100K €.
    • Il faut un marketing très affûté.

🧩 Les vraies questions à se poser

  1. Quel est ton profil ?
  2. As-tu une audience ?
  3. Quel est ton contexte ?
  4. Quelle est ta mission ?
  5. Quels problèmes es-tu prêt à accepter ?

Si tu n’as pas d’audience → fais du high ticket.
Si tu en as une grosse, tu peux envisager un low ou mid ticket dans certaines conditions.


❤️ Mot de la fin

  • Ne pas rejeter le modèle par principe, mais le contextualiser.
  • La vraie question = “est-ce le bon moment pour moi ?”
  • Exemple client : vendait une formation à 900€, mais ça n’aidait pas vraiment les gens.
  • Ils ont revu le format pour aider réellement, avec une offre plus chère, mais plus impactante.